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Vous passez votre vie sur votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur ? Pas étonnant, c’est devenu un peu notre oxygène à tous, non ? Mais avez-vous déjà pensé à l’impact de cette addiction sur notre planète ? Parce que oui, le numérique a un coût écologique énorme et le GIEC nous rappelle régulièrement à quel point c’est effrayant.

Malheureusement, cette révolution digitale a un coût ; le coût de répercussions environnementales considérables pour notre planète.

D’année en année, le constat rapporté par le Groupe Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) est toujours plus alarmant. Et manifestement, le secteur du numérique contribue au changement climatique avec une empreinte carbone numérique qui, selon les prévisions de l’ADEME, pourrait augmenter de 45% à horizon 2030, et tripler à horizon 2050.

Mais qu’est-ce que l’empreinte carbone du numérique ? Pour faire simple, on peut dire que l’empreinte carbone du numérique représente l’ensemble des émissions de GES liées à la production (environ 80%), à l’utilisation, au stockage et à la gestion de déchets affiliés au secteur du numérique.

A cela, il est intéressant d’ajouter qu’il n’y a pas que les émissions qui sont concernées mais aussi tout simplement l’utilisation des ressources, la consommation d’énergie, de métaux et autres matériaux.

Avec cette courte définition, on peut déjà se rendre compte de l’importance du problème. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons choisi de vous en dire un peu plus sur le sujet. Dans cet article, nous allons examiner en détail l’empreinte carbone du numérique en France en analysant les chiffres clés, les différents impacts environnementaux, les actions en cours pour réduire cette empreinte et les solutions collectives et individuelles pour y parvenir.

Les impacts environnementaux du numérique en France

Ce qu'il faut savoir

Le numérique, c’est (vraiment) pas du gâteau pour l’environnement… Selon l’évaluation de l’impact environnemental du numérique en France et l’analyse réalisée par l’ADEME et l’Arcep en 2022, le secteur numérique est actuellement responsable de 3 à 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ! A l’échelle nationale, cela représente 2% de l’empreinte carbone totale, en prenant en compte la fabrication et l’utilisation des équipements numériques.

Le pire, c’est que les prévisions ne sont vraiment pas optimistes. Cette empreinte pourrait augmenter considérablement si des mesures ne sont pas adoptées rapidement pour la limiter. Il s’avère que l’empreinte carbone du numérique pourrait augmenter de 60% d’ici à 2040, et représenter ainsi 6,7% de l’empreinte carbone totale de la France.

Un problème, plusieurs sources

S’il y a bien une chose qui impacte VRAIMENT beaucoup, c’est la fabrication des terminaux numériques, les devices pour les plus anglophones d’entre nous.

On les retrouve en pôle position dans le classement des sources les plus énergivores en empreinte carbone, cela s’explique par leur grande présence dans notre quotidien et non par leur consommation par équipement !

Parce que oui, chaque téléphone, ordinateur, tablette ou console de jeu a un impact considérable sur l’environnement, de la production à sa fin de vie.

Quand on sait que, en moyenne, chaque Français possède 8 équipements numériques, on se rend compte qu’il est important de prendre conscience de l’impact écologique de nos choix technologiques. Et si vous pensiez pouvoir vous en débarrasser facilement, que nenni, car la gestion des déchets électroniques est un vrai casse-tête.

Si vous ne voulez pas être responsable du désastre écologique annoncé, mieux vaut donc réfléchir avant d’acheter le dernier iPhone ou le dernier téléviseur Samsung. Et ce n’est pas tout, car la deuxième place revient au stockage de données. Le cloud, les data centers et les requêtes sur les moteurs de recherche sont de vrais gouffres énergétiques.

Enfin, l’utilisation de nos chers réseaux (les réseaux sociaux et le streaming vidéo) génère également des conséquences environnementales non négligeables. Vous l’aurez compris, la technologie n’est pas très “éco-friendly” pour notre planète, en effet rien que pour la fabrication d’un ordinateur de 2kg sont mobilisées en moyenne 800 kg de matières premières (soit 124 kg d’émissions de CO²). Heureusement, nous avons des solutions pour réduire notre empreinte numérique.

Comment réduire notre impact ?

Les solutions individuelles

Il est important de s’attaquer à la source du problème en sensibilisant et en prenant conscience de notre empreinte individuelle. Pour cela il est possible de calculer l’empreinte carbone de nos usages numériques sur le site de l’ADEME, Agir pour la Transition.

Prendre conscience que l’on peut tous contribuer à la réduction de notre empreinte numérique en adoptant des pratiques plus éco-responsables, est devenu capital.

Pour cela, des solutions simples et à la portée de tous sont possibles, comme ne pas acheter les produits dont nous n’avons pas besoin, ou encore éteindre nos équipements lorsqu’ils ne sont pas utilisés, choisir des appareils économes en énergie, favoriser les produits reconditionnés ou recyclés, limiter notre consommation de vidéos et d’e-mails, et privilégier les services en ligne ayant une démarche environnementale.

Il est également important d’encourager les entreprises et les gouvernements à adopter des politiques et des pratiques plus durables pour réduire l’impact environnemental.

Pour vous aider dans ces démarches plus responsables, le développement de labels responsables pour les services numériques a vu le jour.
A titre d’exemple, le label NR (Numérique Responsable) est conçu pour nous aider, nous consommateurs, à identifier les services respectueux de l’environnement et qui répondent à des critères environnementaux spécifiques.

Les solutions collectives

Les gouvernements et les entreprises jouent un rôle important dans la résolution de la question de l’empreinte carbone du numérique. Ainsi, plusieurs initiatives et stratégies ont vu le jour en France pour réduire l’impact environnemental de la technologie numérique.

Le gouvernement français a adopté plusieurs mesures pour réduire l’empreinte carbone numérique, telles que l’introduction d’une taxe carbone sur les centres de données, la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables, et l’encouragement à l’économie circulaire en mettant en œuvre des mesures visant à réduire les déchets électroniques et à promouvoir la réutilisation des équipements.

C’est la loi REEN de 2021 qui en est le porte-parole. Cette loi qui vise à réduire l’empreinte environnementale du numérique s’articule autour de 5 objectifs :

  • Faire prendre conscience,
  • Limiter le renouvellement des appareils numériques,
  • L’adoption d’usages numériques écoresponsables,
  • Promouvoir des centres de données et des réseaux moins énergivores,
  • Promouvoir une stratégie numérique responsable dans les territoires.

 

Pour les entreprises, le challenge peut être plus compliqué mais pas insurmontable. Afin de limiter leur empreinte carbone numérique, les entreprises peuvent adopter des méthodes plus vertes et plus respectueuses de l’environnement, notamment en faisant de la prévention interne, en utilisant des sources d’énergies renouvelables, en réduisant leurs déchets électroniques et en promouvant une économie circulaire.

A cet effet, les entreprises peuvent :

  • Mieux gérer leur consommation en énergie dans les bâtiments,
  • Utiliser des équipements reconditionnés,
  • Rallonger la durée de vie des terminaux par la mise en place de procédures en cas de casse,
  • Héberger leur système chez des hébergeurs spécialisés dans l’hébergement green,
  • Faire des dons à des associations sur les équipements inutilisés et/ou obsolètes.

Les entreprises peuvent également sensibiliser leurs collaborateurs en créant un Green Onboarding qui va mettre en avant les bonnes pratiques pour utiliser ses outils de travail de manière plus responsable : commencer par prendre soin de son matériel, ranger et trier sa boîte mail, supprimer les mails inutiles, se désabonner des newsletters qu’on ne lit pas, limiter les pièces jointes, nettoyer le code des applicatifs (supprimer le code inutile), faire le Cyber Work Cleaner Day, définir ses besoins réels en data pour n’utiliser que ceux dont on a besoin, etc.

Conclusion

La révolution numérique a eu des avantages significatifs sur notre quotidien, mais son impact environnemental l’est tout autant. Il est donc urgent d’agir pour réduire son empreinte carbone.

Les gouvernements, les entreprises et les consommateurs doivent travailler main dans la main pour développer des stratégies numériques durables. En tant qu’individus, nous pouvons également réduire notre empreinte numérique en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement et en utilisant des services en ligne durables. Toutefois, il y a un paradoxe important à considérer.

D’un côté, pour réduire l’empreinte numérique en France, il est nécessaire de collecter et d’analyser des données sur l’utilisation des technologies numériques. Cela permet d’identifier les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre et de mettre en place des mesures pour les réduire.

Cependant, cette collecte et cette analyse de données sont elles-mêmes énergivores et ont un impact environnemental.
Ainsi, il est difficile de réduire l’empreinte numérique en France sans recourir à l’utilisation de technologies numériques supplémentaires, ce qui aggrave le problème. Par conséquent, il est nécessaire d’approfondir la réflexion sur la manière de réduire l’empreinte numérique en France tout en minimisant l’impact environnemental de cette démarche.

L’empreinte du Numérique en France est l’Affaire de tous !

Lucie Perroys
Sustainability & ESG Data Analyst,
Voltalia

Gaetan Costa Mula Helexia

Gaëtan Costa Mula
Chief Digital, Technology & Organization Officer
Helexia

Jeudi 25 Mai 2023

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