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9 villes françaises :  Paris, Lyon, Marseille, Angers, Bordeaux, Dijon, Dunkerque, Grenoble et Nantes s’engagent dans la neutralité carbone d’ici 2030 en rejoignant le Label européen « 100 villes neutres en carbone en 2030 ».

L’Union Européenne publie la liste des 100 villes qui s’engagent dans ce challenge important : atteindre la neutralité carbone avant la fin de la décennie.

Mais alors, est-ce réalisable ? Quel chemin à parcourir ? Quels sont les enjeux ?

Découvrez, dès maintenant, tout ce que vous devez savoir sur le label « Villes Neutres en carbone » !

Les origines du Label Européen Villes Neutres en Carbone

Si les zones urbaines ne couvrent qu’à peine plus de 3 % de la surface de la Terre, elles émettent plus des trois quarts des émissions de gaz à effet de serre.

C’est en écho aux ambitions affichées de l’Union Européenne d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et face à l’urgence climatique actuelle que 100 villes d’Europe se sont positionnées comme précurseurs, symboles de la volonté globale de préserver la planète.

Dans ce cadre, après un appel à candidature ce sont 377 communes européennes qui ont candidaté de manière volontariste. Le jeudi 28 avril 2022, la Commission Européenne annonce les 100 villes des pays membres dont 9 en France qui ont été retenues pour ce label.

Villes Neutres en carbone, un projet qui a du sens

Les zones urbaines accueillent plus de 75% des résidents de l’Union Européenne et consomment plus de 65% de l’énergie produite. Ces espaces sont donc les laboratoires idéaux pour apprendre à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.

Ce projet d’envergure, bien qu’extrêmement ambitieux, peut devenir réalité.

Au-delà des subventions européennes prévues pour accompagner sa mise en œuvre, la transition énergétique passe par une volonté forte de changement, mais surtout par la prise de décisions pertinentes et par l’implication de l’ensemble des parties prenantes.

Devenir Ville Neutre, un engagement fort et ambitieux

La labélisation de ces villes marque un engagement fort dans la transformation écologique. Un tel projet vise à inciter les autres agglomérations à suivre l’exemple en s’inspirant des actions qui seront menées dans les villes neutres pilotes.

Atteindre la neutralité carbone en 2030 est un véritable défi qui peut paraître ambitieux et qui nécessitera l’implication de nombreux acteurs institutionnels, associatifs ou privés.

Ces villes modèles devront relever des challenges de transformation environnementale dans une société en constante évolution et dans une prise de conscience environnementale forte. Il faudra dès à présent travailler sur des projets concrets et financer ceux-ci.

La neutralité carbone des villes passe par un changement sociétal

Atteindre la neutralité carbone est l’affaire de tous. Cela sous-entend un engagement sociétal à différents niveaux. Ainsi de nombreuses questions vont se poser autour du retour de la nature en ville, la mobilité, l’innovation, la sensibilisation, le tri-sélectif, l’utilisation des équipements publics ou encore de la consommation des énergies.

Il convient de se déplacer autrement, de développer et de favoriser des solutions de Smart-city. Il faudra également revoir les modes de livraison du dernier kilomètre qui prennent une place prépondérante dans la société de consommation actuelle. Plus largement il s’agit de recourir à l’ensemble des leviers d’efficacité énergétique à tous niveaux.

Villes Neutres en carbone, mobiliser les parties prenantes

Si l’ambition politique des villes à devenir neutres en carbone est affichée, cela ne suffira certainement pas. Pour mener à bien un tel projet, il convient de mobiliser l’ensemble des acteurs et parties prenantes dans cette véritable transition.

Les entreprises, associations locales, fédérations ainsi que les ménages devront être mis à contribution non seulement dans le cadre de consultations mais également dans l’action. Par exemple, les entreprises publiques et privées seront amenées à favoriser la mobilité douce et électrique de leurs clients et collaborateurs.

Devenir Ville Neutre, une transformation urbaine

D’abord sur un aspect politique, un tel challenge va notamment nécessiter de se pencher sur les usages des bâtiments publics. Il s’agit non seulement de penser ou repenser l’usage de chacun d’entre eux mais aussi d’anticiper les besoins futurs des usagers et des consommations énergétiques liées à l’exploitation de ce patrimoine.

Par ailleurs, la montée en puissance de la mobilité électrique et de la mobilité douce comme le vélo, demandant l’accroissement des pistes cyclables, vont profondément changer l’architecture des villes.

De même, les chantiers avec l’objectif de faire entrer l’eau et la végétation dans la ville permettront une refonte de nos paysages urbains pour les rendre plus agréables au quotidien.

Tendre vers la création de zones de « poumons verts », véritables espaces de respirations en cœur de ville, donnera de multiples bénéfices tels que l’absorption du CO2 et la limitation d’impacts climatiques comme les épisodes de fortes chaleurs de plus en plus récurrents.

L’efficacité énergétique des villes neutres en carbone

Dans un premier temps, il est nécessaire de réaliser un état de référence, c’est-à-dire connaître à date l’état du parc immobilier et des actifs mais également des consommations d’énergies liées à leurs utilisations. Ces informations vont permettre la réalisation d’un Schéma Directeur Immobilier et Énergétique à partir duquel sera établi un plan d’investissements.

L’objectif est de s’assurer que l’impact carbone de l’agglomération est anticipé, mesuré, et priorisé. De même, l’impact énergétique est pris en compte sur l’aspect émissions carbones mais également sur le coût de l’énergie utile à la ville.

Enfin, il convient de suivre le déroulement des actions mais aussi l’évolution des consommations et des émissions carbones pour connaître l’avancement des projets Villes Neutres.

Financement des programmes villes neutres

Pour faire vivre ces plans d’investissements relatifs aux projets, les villes du label « villes neutres en carbone » pourront s’appuyer sur des subventions nationales comme celles que proposent l’ADEME ou les régions mais également des aides européennes.

Si leurs capacités d’auto-financements ne sont pas suffisantes, elles peuvent également recourir à des financements bancaires ou des PPP (partenariats publics privés) ou encore des CPE (Contrat de performance énergétique).

benoit pype directeur helexia france villes neutres

Benoit Pype
Directeur France

Lundi4 Juillet 2022

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